Violences faites aux femmes : le CSA prêt à étendre ses pouvoirs au numérique

Le CSA "accueille avec satisfaction la déclaration du président de la République". En effet, dans sa déclaration décrétant "grande cause" du quinquennat l'égalité entre les femmes et les hommes, Emmanuel Macron a notamment évoqué une extension des pouvoirs du CSA aux contenus numériques comme les jeux vidéo ou sur internet pour lutter contre la pornographie accessible aux enfants "pouvant conduire à la violence contre les femmes". Le collège de sept membres du CSA "souligne sa disponibilité pour la prise en charge de cette nouvelle forme de régulation", dans une réaction à l'AFP. Le CSA, dont les pouvoirs sont limités aux programmes diffusés à la télévision et à la radio, n'a à ce jour pas de pouvoir dans le domaine du numérique. Il faudra donc que la loi soit adaptée pour lui octroyer des pouvoirs dans ce domaine. "Dans un monde où il y a six à sept écrans par foyer, cela nécessite qu'on mette à jour notre régulation", et face aux contenus extrêmes véhiculés par internet et les réseaux sociaux (pornographie, messages faisant l'apologie du terrorisme...), "il y a urgence à agir", avait plaidé Carole Bienaimé-Besse, conseillère au CSA et présidente du groupe de travail "protection de la jeunesse", le 20 novembre dernier à l'occasion de la journée des droits de l'enfant. Le CSA est chargé de la régulation des contenus audiovisuels et de l'utilisation des fréquences, en vertu de la loi sur la Liberté de communication du 30 septembre 1986. Il dispose d'une batterie de sanctions graduées en cas de manquement allant de la lettre à la mise en garde et au retrait du contenu incriminé. Il a aussi une mission de protection du jeune public sur l'audiovisuel et vient de relancer une campagne de sensibilisation vis-à-vis des images violentes ou choquantes.

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