Roch-Olivier Maistre s'engage à "défendre et préserver" l'indépendance du CSA

Roch-Olivier Maistre, proposé pour présider le Conseil supérieur de l'audiovisuel, s'est engagé mardi à défendre l'indépendance de l'institution, lors de son audition devant des députés.  Le président Emmanuel Macron a proposé de confier la présidence du CSA à ce haut fonctionnaire et magistrat à la Cour des comptes, qui connait bien l'univers de la culture et des médias. Il doit succéder à Olivier Schrameck, dont le mandat s'est achevé la semaine dernière.  Comme le prévoient les statuts du CSA, sa nomination doit recueillir l'approbation des commissions chargées de la Culture de l'Assemblée nationale et du Sénat, à la majorité des trois cinquièmes.  Après les députés ce mardi, ce sera mercredi au tour des sénateurs de l'auditionner. Les votes des deux commissions seront annoncés dans la foulée.   "J'ai consacré toute ma vie au service public et en particulier à la culture et la communication", a rappelé Roch-Olivier Maistre devant les députés, énumérant les nombreuses fonctions et missions qu'il a exercées dans ce domaine, et soulignant la "grande responsabilité" que représente la présidence du CSA.   Il s'est par ailleurs solennellement engagé à "défendre et préserver" l'indépendance du régulateur de la radio et la télévision. "L'indépendance, l'exemplarité, elles ne se proclament pas, elles se prouvent, elles se démontrent", a-t-il lancé.   En outre, à l'heure où le gouvernement prépare une vaste réforme de l'audiovisuel, M. Maistre a espéré que cela permettra au CSA d'entrer "de plain-pied dans l'ère numérique".  Il a notamment évoqué la perspective d'une extension de certaines de ses attributions aux plateformes numériques, parallèlement à une plus grande souplesse vis-à-vis des diffuseurs traditionnels.   Le magistrat a en revanche botté en touche sur la question du pouvoir de nomination des dirigeants de l'audiovisuel public, que le gouvernement veut retirer au CSA, estimant que le régulateur n'avait pas à s'exprimer sur un sujet aussi "éminemment politique".   Estimant qu'"il n'y a pas de dispositif idéal", il s'est contenté d'appeler à trouver un système "qui soit stable dans le temps", au lieu de changer les règles à chaque alternance politique.   Enfin, il a défendu une coopération plus étroite avec d'autres régulateurs comme l'Arcep (télécoms) ou la Cnil (protection des données) plutôt qu'une fusion prônée par certains. Tout en avançant qu'un rapprochement avec l'Hadopi (lutte contre le piratage) "pourrait faire sens".

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