Le ton monte encore entre Amber Capital et Lagardère

Le fonds activiste Amber Capital a dénoncé lundi une "manœuvre de diversion et d’intimidation" de la part du groupe Lagardère, qui a engagé jeudi dernier une procédure judiciaire à son encontre en l’accusant d’avoir orchestré "une campagne de déstabilisation".  Entré au capital de Lagardère en 2016, Amber Capital se voit notamment reprocher "une multitude d’abus de minorité, de dénigrements et de harcèlements", a expliqué la semaine passée Lagardère, selon qui ces manœuvres se sont traduites par "une baisse significative de son cours de Bourse". Lagardère réclame 84 millions d’euros en guise de réparations.  "Par cette nouvelle action aussi violente qu’infondée, Lagardère espère parvenir à intimider Amber et, à défaut, dissuader tous les autres actionnaires qui envisageraient […] d’émettre une analyse critique sur la gestion de la société et d’exercer leurs droits d’actionnaires", a répliqué lundi le fonds activiste britannique dans un communiqué.  Amber Capital, qui évoque une "manœuvre de diversion et d’intimidation", avait mis le groupe français sous pression lors de son assemblée générale de mai 2018, avec deux résolutions proposant la nomination de deux membres du conseil de surveillance. Au final, le fonds qatari Qatar Holding, premier actionnaire, avait voté contre ces résolutions. Après avoir franchi fin 2018 le seuil des 5 % des parts de Lagardère, le fonds a accru la pression ces derniers mois sur le groupe, recommandant d’accélérer les cessions dans les médias et le sport, tout en fustigeant la gérance commanditée.

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