Cyberharcèlement : un nouveau bouton d'alerte sur Meta et TikTok en France

Pour lutter contre le cyberharcèlement, Instagram et Messenger ont mis en place en France un "bouton de sécurité" permettant d'appeler directement une ligne d'urgence, une première mondiale. Toute personne signalant un harcèlement verra désormais apparaître un bouton d'appel téléphonique les mettant en contact avec les psychologues et juristes du 3018, numéro national d'aide aux victimes des violences numériques disponibles tous les jours de 9h à 23h.

Sur TikTok, autre réseau très prisé des plus jeunes, pas de bouton d'appel direct, mais ceux qui signalent un cas se voient désormais proposer un lien qui les envoie vers le site du 3018. L'initiative a été annoncée par les deux plateformes le 9 novembre, Journée nationale de lutte contre le harcèlement.

Pour l'association e-Enfance, partenaire de l'initiative, ce bouton d'appel direct, qui connecte au 3018 sans sortir de l'application, est un instrument efficace souhaité depuis longtemps. "Nous demandions un bouton de sécurité depuis des années, nous l'avons aussi demandé au niveau européen, s'est félicitée Justine Atlan, directrice générale d'e-Enfance. "Cela a pris un peu de temps à être compris, mais nous sommes satisfaits qu'un accès direct ait été intégré", a expliqué Justine Atlan. "Cela va permettre aux jeunes victimes, une fois leur signalement établi, de bénéficier d'une prise en charge spécifique immédiate", a-t-elle précisé.

Une série de mesures contre le cyberharcélement

En France, un quart des familles ont déjà été confrontées à la question du cyberharcèlement d'un mineur, selon un récent sondage réalisé pour e-Enfance : 15% des élèves du primaire y ont déjà été confrontés, 25% des collégiens et 27% des lycéens. Pour faire face à ce phénomène, le gouvernement français a présenté fin septembre une série de mesures, allant du signalement systématique des cas de harcèlement à la justice à la volonté d'exclure les élèves harceleurs des réseaux sociaux. Au total, 86% des 8 à 18 ans sont inscrits sur les réseaux sociaux, dont 67% des écoliers, 93% des collégiens et 96% des lycéens.