Sud-Ouest ouvert à une consolidation avec ses voisins régionaux

Le Groupe Sud Ouest (GSO), qui édite notamment les quotidiens Sud Ouest et le Midi Libre, est "ouvert à une consolidation", a déclaré le président de son directoire Olivier Gerolami, à trois jours d’un comité d’entreprise de Sud Ouest où des annonces difficiles sont attendues. Lors d’une conférence organisée par le magazine économique Objectif Aquitaine, le patron de Sud Ouest a prédit qu’il n’y aurait plus "dans trois ou quatre ans " que "entre trois et cinq grands groupes de presse quotidienne régionale en France".

"La consolidation a déjà commencé, elle va continuer, et nous sommes ouverts à faire partie à terme d’un ensemble industriel de taille européenne, pouvant délivrer des synergies", a-t-il déclaré. Tout en affirmant "qu’il n’y a pas de projet précis", il ne s’est pas montré hostile à des rapprochements avec des voisins comme la Dépêche du Midi ou Ouest France. Il a par ailleurs considéré qu’il "ne serait pas délirant d’imaginer que des groupes internet puissent s’associer au capital de journaux en pleine mutation" à l’avenir. Concernant le journal Sud Ouest (280 000 exemplaires vendus par jour, 160 M€ de chiffre d’affaires, 1 000 salariés), Olivier Gerolami a indiqué que l’exercice 2012 serait déficitaire de plus de 3 M€, et que le journal devrait "se réorganiser en profondeur au cours des prochains mois", annonces qui seront faites le 9 novembre. Pour lui, Sud Ouest, "qui a une marque formidable", doit "devenir une boîte internet de fourniture d'information", notamment actualité chaude et très locale, "qui aura dans sa palette de produits un journal papier disponible en kiosque le matin", plus tourné vers l'analyse. Toutes les rédactions doivent passer au plurimedia au plus tard à l'été prochain. Le journal sera lancé sur tablette en version payante en février.

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