La Commission européenne met la pression sur Google

Le commissaire européen chargé de la Concurrence, Joaquin Almunia, a dit mercredi attendre des nouvelles de Google, après avoir rejeté fin décembre ses dernières propositions pour remédier aux entraves à la concurrence dont il est accusé sur le marché de la recherche et de la publicité en ligne. "J'attends la réaction de Google à mes déclarations publiques et aussi aux conversations que j'ai eues en privé avec ce groupe pour dire que je n'étais pas satisfait" de ses propositions, a dit M. Almunia au cours d'une conférence de presse. Le commissaire européen avait jugé en décembre au cours d'une interview que les dernières propositions de Google, faites en octobre, n'étaient "pas acceptables". "Il reste peu de temps, mais la balle est toujours dans le camp de Google", avait-il ajouté. "Je n'ai toujours pas reçu de réponse", a-t-il insisté mercredi. "Voyons si Google peut améliorer ses propositions, et sinon nous choisirons la voie traditionnelle d'une communication des griefs", au lieu de parvenir à un accord amiable, a-t-il ajouté. "J'attends cette dernière occasion de tenter de répondre à nos préoccupations par une solution" amiable, a-t-il insisté. Google se voit reprocher principalement de mettre en avant ses propres services au détriment des autres moteurs de recherche spécialisés. Si la Commission s'engage sur la voie d'une communication des griefs, l'enquête pourrait se prolonger et déboucher sur des sanctions d'un montant de 10% maximum du chiffre d'affaires du groupe, qui a dépassé les 50 milliards de dollars l'an dernier.

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