Les mots des entreprises de l’économie sociale et solidaire

Les entreprises de l’économie sociale et solidaire sont-elles des marques comme les autres? C’est la question posée par Makheia/Occurrence dans la première étude lexicologique sur les discours des principaux acteurs de ce secteur. Ces entreprises représentent un poids non négligeable : 8 % du PIB, 2,4 millions d’emplois salariés, 600 000 emplois à pourvoir d’ici 2020, 500 M€ de financement par la BPI d’ici 2017 : l’économie sociale et solidaire en France est un secteur aussi dynamique que méconnu. Quelle stratégie pour se différencier ? Première constatation : l’ESS a des clients. Le mot « client » apparaît très fortement avec 32 occurrences. La répartition du mot « client » au sein du corpus global en fait un véritable univers de Référence. Pour les associations/ONG (Fondation de France, AFM Téléthon), on va évoquer davantage les « donateurs », « bénévoles », ou encore « citoyens ». Dans l’ESS, le verbe être totalise 108 occurrences contre 28 pour le verbe avoir. Côté crise, on déniche seulement 6 occurrences du mot, tabou, mais néanmoins une réalité. En effet, tous les discours de dirigeants évoquent la situation économique difficile dans leur bilan de 2012, sous d’autres termes ou expressions tels que : « Dans un contexte économique et financier restant difficile », « environnement peu favorable », « le marasme ambiant ». Globalement, les signatures de marques font apparaître une envie d’agir plus forte chez les acteurs de l’ESS que celle des entreprises dites classiques. Au même titre que le « vivre ensemble » distingue l’ESS sur la durée alors que l’esprit d’équipe anime davantage les entreprises du secteur à profit.

Filtrer par