Publicis : succès du say on pay

Maurice Levy

Gouvernement qui veut mettre son nez dans les salaires des patrons du privé, polémique l’an passé autour de la rémunération différée de 16 millions versée à Maurice Levy… Publicis aborde le problème de front avec une démarche toute nouvelle pourla France, le principe dit du «say on pay» qui consiste à demander aux actionnaires de se prononcer sur le mécanisme de rémunération des dirigeants de leur entreprise. Lors de l’Assemblée générale qui se tenait hier, les actionnaires du troisième groupe publicitaire mondial ont été appelé à se prononcer sur des résolutions présentant les mécanismes de fixation de la rémunération - mais pas les montants - de Maurice Lévy et de la présidente du conseil de surveillance Elisabeth Badinter. Ils ont validé le mode de rémunération des deux dirigeants du groupe, une première en France dans un groupe coté. A 99,4%, les actionnaires se sont prononcés favorablement sur le mécanisme de la rémunération d’ Elisabeth Badinter et à 78,8% sur celui de Maurice Lévy. Publicis est précurseur en France avec cette démarche déjà adoptée par de nombreuses entreprises anglo-saxonnes. «Il paraît important que la parole première revienne aux propriétaires de l'entreprise, c'est-à-dire les actionnaires », a commenté Maurice Lévy en ouvrant l'assemblée générale. « Nos principaux concurrents, tous anglo-saxons, sont soumis à cette règle », a rappelé Amaury de Sèze, président du comité de rémunération du groupe.

Rappelons que Maurice Levy n'est plus lié au groupe par un contrat de travail depuis le 1er janvier 2012, et que depuis cette date sa rémunération est basée exclusivement sur la performance, à la fois quantitative (mesurée par rapport aux résultats des trois principaux concurrents de Publicis) et qualitative. Sa rémunération s'est ainsi élevée à 4,8 millions d'euros en 2012. « Cette rémunération est parfaitement en ligne avec la performance relative de Publicis par rapport aux autres sociétés du CAC 40, et elle est inférieure à celle des dirigeants de tous ses concurrents directs anglo-saxons » a précisé Amaury de Sèze. Hier, les 22 résolutions présentées ont donc toutes été adoptées  et le bilan du groupe est positif. « L’année 2012 fut une année difficile, c’est pourtant en 2012 que Publicis Groupe signe la meilleure année de son histoire tant sur le plan de la croissance du revenu, de la marge, des résultats que sur celui de la solidité du bilan. La transformation de notre Groupe se poursuit à vive allure. Le numérique constitue désormais notre première activité, domaine dans lequel le Groupe a réalisé 33% de ses revenus en 2012.

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