BETC étudie le consommateur responsable

Pas un jour sans qu’un article ou un reportage ne sorte sur l’économie collaborative. Pour décrypter les nouveaux consommateurs, BETC, avec Havas Worldwide, emploie les grands moyens. « Le Nouveau Consommateur et l’économie collaborative » est le fruit d’une enquête menée dans 29 pays. BETC Veut y comprendre les ressorts de l’engouement pour l’économie collaborative ; analyser en quoi elle représente une proposition économique alternative plébiscitée par les consommateurs dont les entreprises et les marques vont devoir tenir compte. Au risque de disparaître. Pour en finir avec la culpabilité, les consommateurs voient dans l’économie collaborative une façon de changer et de réinventer voire réenchanter la consommation. Si la notion de changement est positivement perçue à 86% à l’échelle mondiale et à 52% en France, les acteurs du changement ne sont plus les mêmes : on assiste à un transfert de pouvoir des figures d’autorité traditionnelles dont la légitimité est questionnée (72% des consommateurs les plus avancés mondialement s’inquiètent de la disparition de leaders de confiance) aux gens rendus plus forts par leur utilisation du digital. 66% des consommateurs estiment ainsi que les médias sociaux donnent aux gens ordinaires un pouvoir extraordinaire d’influence et de changement. Pour respectivement 56% des consommateurs en moyenne mondiale et 79% des consommateurs français, le modèle économique de leur pays ne fonctionne plus. La faute à une consommation vide de sens et synonyme d’excès mettant la planète en danger. Pourtant, arrêter de consommer n’est pas une solution : pour 52% de la population mondiale, consommer moins c’est détruire des emplois et 64% des consommateurs les plus avancés (78% des Français) déclarent qu’acheter national est un acte patriotique de soutien à l’économie de leur pays.

Toujours coupables, jamais heureux ?

76% des consommateurs estiment que le progrès sera de consommer mieux, pas de consommer plus. Or ce « mieux consommer » est clairement du côté des fondements de l’économie collaborative (privilégier le partage sur la possession, organiser le recyclage et la circulation des objets plutôt que l’obsolescence programmée et le gaspillage). Dans un contexte de tension sur le pouvoir d ’achat, l’économie collaborative apparaît d’abord pour 73% des individus comme une manière de faire des économies, pas d’une manière triste et ennuyeuse mais fondée sur le partage plutôt que sur la possession. 46% des personnes interrogées pensent que partager est mieux que posséder. 77%  déclarent ainsi qu’ils souhaitent, au moins une fois par an, se débarrasser de leurs possessions inutiles. Certaines marques telles qu’ Ikéa ou H&M organisent leur propre système de recyclage et d’échange. 83% des consommateurs les plus avancés aimeraient ainsi que les marques étendent leur garantie à leur produit et non pas uniquement au premier acheteur du produit. Ils sont également 71% à voir dans cette garantie de la marque un signe positif de réassurance. Venu à l’économie collaborative pour raisons économiques, un nombre croissant de consommateurs la plébiscite pour des raisons humaines. Alors que 55% des consommateurs s’inquiètent de la perte de relations interpersonnelles dans la vraie vie, ils sont également 53% à voir dans l’économie collaborative une façon de rencontrer de nouvelles personnes et de se faire de nouveaux amis.

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