Occurence interroge sur la communication publique

Occurrence et l’association Communication Publique publient leur baromètre sur la confiance dans la parole publique. A la question « Quand on vous dit "communication publique", à quoi pensez-vous ? », près des trois-quarts des Français interrogés se sont exprimés : 22% (soit près d’un quart) répondent qu’il s’agit de la communication des institutions publiques, du gouvernement, de l’Etat… Ils mettent l’accent sur « l’émetteur ». 18% mettent l’accent sur « le canal » : ils pensent aux médias en général (presse, télé, radios essentiellement), parce que ce sont eux qui mettent des informations sur la place publique. Enfin 17% mettent l’accent sur « la cible » : la communication publique est une information pour tout le monde, le citoyen, le grand public. La communication publique est donc avant tout une information qui s’adresse à tout le monde, dans les grands médias et qui émane des institutions et des pouvoirs publics. Une vision assez descriptive qui porte parfois l’empreinte de la communication politique. A cet égard, ils sont 11% (dont 21% parmi les plus de 65 ans) à parler spontanément de "mensonges", "manipulations" et "démagogie" à propos de la communication publique. Mais à travers leurs propos, ce sont davantage le gouvernement et les politiques qu’ils incriminent, plus que les organismes publics en général.

Une confiance qui progresse…un peu

A l’exception des établissements scientifiques et d’enseignement supérieur, tous les organismes suivis dans le cadre du baromètre voient leur niveau de confiance progresser, mais pas toujours de manière significative. Seules les intercommunalités (58% de taux de confiance) et les ministères (34%) connaissent une progression vraiment notable, avec respectivement + 7 et + 6 points par rapport à 2013. Les intercommunalités rejoignent petit à petit les régions (61% de taux de confiance) et les départements (62%) dans le cœur des Français. Quant aux ministères, ils restent malgré cette progression en fin de liste, derrière l’Union Européenne (39% de taux de confiance) et devant l’Etat (32%, dernier de ce classement comme en 2013). Au global, la hiérarchie des organismes publics auxquels on accorde sa confiance reste la même, à savoir que les Français donnent une prime « aux experts » (établissements culturels, établissements scientifiques, hôpitaux, établissements d’enseignement supérieur) et « aux acteurs de proximité » (villes, départements, régions, intercommunalités).

La crédibilité de la parole publique progresse

Mais elle reste fortement challengée par celle du secteur privé, qui progresse encore d’avantage A l’exception notable de l’éducation (qui perd 6 points à 50%) et de la culture qui reste stable (et première du classement) à 76%, on observe que, sur tous les autres sujets abordés, la crédibilité des organismes publics progresse. C’est notamment vrai pour la sécurité alimentaire et sanitaire, qui gagne 18 points à 56% et le logement et l’urbanisme (+ 7 points à 47%). Si la crédibilité de la parole publique progresse, celle de la parole privée s’améliore sur les mêmes thèmes et sur d’autres encore : transports et infrastructures (+ 10 points à 69%) ; développement durable (+ 8 points à 53%) ; économie et emploi (+ 8 points à 49%) ; social et lutte contre l'exclusion (+ 9 points à 41%). Selon l'étude, non seulement le privé fait jeu égal avec le public sur de nombreux sujets (recherche et innovation, transports et infrastructures, sécurité alimentaire et sanitaire, social et lutte contre l'exclusion), mais il le devance sur quatre sujets (et non plus un seul comme il y a deux ans avec l’économie et l’emploi) : économie et emploi donc, mais aussi éducation, logement et urbanisme et développement durable.

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