Censure d'un amendement à la loi Macron sur l'alcool: satisfaction des associations

Cet été, le Conseil constitutionnel a censuré 18 dispositions de la loi Macron mais le Premier ministre, Manuel Valls, a fait savoir que les mesures annulées seraient de nouveau présentées au Parlement "dans les prochains mois". Il n'empêche, "les associations et sociétés savantes du champ de l'addictologie ont pris connaissance avec satisfaction de la décision du Conseil qui rejette, avec sagesse, un cavalier législatif concernant la santé dans une loi sur l'économie", relèvent une quinzaine d'associations de lutte contre l'alcoolisme. Elles ont salué la censure par le Conseil constitutionnel d'un amendement à la loi Macron assouplissant la communication sur l'alcool et dénoncé comme une remise en cause de la loi Evin limitant la publicité pour l'alcool. Ces associations s'étaient fortement mobilisées en juin contre cet amendement gouvernemental intégré à la loi Macron en dépit de l'opposition de la ministre de la Santé Marisol Touraine. Selon les associations, l'amendement "a montré combien les lobbies de l'alcool sont décidés à détricoter la loi Evin pour leurs intérêts économiques". Pour elles, la loi Evin, qui assure depuis 25 ans "un équilibre entre les considérations économiques et la préservation de la santé publique", doit "être absolument préservée", comme l'a "acté" Mme Touraine lors de l'examen de la loi de santé devant l'Assemblée et "comme le président de la République l'a également rappelé le 14 juin à Bordeaux". "Nous demandons que ces engagements soient tenus", conclut le communiqué.

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