OPA Vivendi : Gameloft riposte

On ne se laisse pas faire dans la famille Guillemot. Après que Ubisoft -côté du frère Yves- ait lutté bec et ongle contre une prise de contrôle, la famille Guillemot -côté du frère Michel-, fondatrice de l'éditeur français de jeux vidéo sur mobile Gameloft, cible d'une offre publique d'achat  lancée par Vivendi, continue à se parer contre une prise de contrôle du géant des médias en poursuivant ses achats d'actions, selon un avis publié mercredi par le gendarme boursier. Le groupe familial Guillemot, qui détenait 18,99% du capital et 27,26% des droits de vote au 8 février, a franchi le seuil de 20% du capital de Gameloft (exactement 20,29%) et détient 28,42% des droits de vote de cette société, selon l'Autorité des marchés financiers (AMF). Dans une déclaration d'intention accompagnant l'annonce de leur renforcement au capital de Gameloft, les membres du concert indiquent qu'ils "n'envisagent pas de prendre le contrôle de Gameloft SE, mais ne s'interdisent pas de le faire". Et qu'ils "prendront les mesures nécessaires pour éviter une prise de contrôle hostile par des personnes qui pourraient remettre en cause la stratégie et la vocation mondiale de Gameloft SE au détriment de l'intérêt de la société et de tous ses actionnaires". La famille Guillemot avait qualifié l'entrée de Vivendi à son capital fin 2015 de "non sollicitée". Vivendi a dévoilé jeudi un projet d'OPA sur Gameloft au prix de 6 euros par action, un niveau qui valorise la totalité de Gameloft à quelque 512 millions d'euros. Gameloft se prononcera sur cette offre après la tenue de son conseil d'administration qu'elle a convoqué cette semaine. Vivendi détenait en date du 18 février 30,01% du capital et 26,72% des droits de vote de la société dirigée par Michel Guillemot. Le groupe de Vincent Bolloré détient par ailleurs 14,9% du capital d'Ubisoft.

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