Altice dopé par les USA

Le groupe Altice a publié fin juillet un chiffre d'affaires en hausse de 2,7% (+1,4% à taux de change constants), à 5,96 milliards d'euros au deuxième trimestre de l'exercice et confirmé ses objectifs pour l'année en cours. Entre avril et juin, le groupe coté à Amsterdam a profité notamment des bons résultats d'Altice USA, récemment coté indépendamment à la Bourse de New York, qui voit ses ventes progresser de 3,2%, à 2,11 milliards d'euros. Le groupe voit également son excédent brut d'exploitation (Ebitda) ajusté progresser de 6,9% (+5,4% à taux de change constants), à 2,4 milliards d'euros, en particulier sous l'effet d'une hausse de 21,9% aux Etats-Unis. Altice voit également sa filiale française SFR qui représente toujours plus de 45% de son chiffre d'affaire global, voir son chiffre d'affaire progresser de 1,5% à 2,76 milliards d'euros, sous l'effet des récentes acquisitions réalisées dans les médias. Les Etats-Unis, deuxième marché du groupe, portent la croissance d'Altice en profitant de l'amélioration des ventes de ses deux opérateurs locaux, Optimum progressant de 2,9%, à 1,51 milliard d'euros, alors que Suddenlink est en hausse de 3,8%, à 602 millions d'euros.  Les deux filiales américaines voient également leur Ebtida ajusté s'envoler de 28,6% pour Optimum, à 622,5 millions d'euros, et 9,5% pour Suddenlink, à 290,1 millions d'euros.

Ambitions américaines

Le dynamisme du marché du câble américain aiguise d'ailleurs l'appétit de Patrick Drahi, le patron d'Altice. Selon des informations parue dans la presse américaine au cours du mois d'août, Altice convoiterait ni plus ni moins que le numéro deux du câble aux Etats Unis : Charter Communications. Une opération qui serait toutefois hors du commun puisqu'elle s'élèverait à 180 milliards de dollars. Si elle devait être lancée l'affaire ne sera toutefois pas simple puisque d'autres groupes sont à l'affut de cette cible parmi lesquels le numéro un de la téléphonie américaine Verizon et le japonais Softbank.

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