Pour qui sonne le glas ?

Comment sauver la distribution de la presse ? La solution -radicale- de Fabrice de Rohan Chabot, éditeur des magazines Technikart & Grand-Seigneur

La presse écrite, rappelons-le, est l’avant garde du monde des idées, le temps de réflexion, un peu, avant publication. Le temps de l’écriture, le temps de cerveau disponible, le temps d’un essai de lucidité sur le monde qui nous entoure, le temps de la circulation des idées. Tout n’est pas dans l’instantané, nos sociétés ne se sont pas construites en un jour, et nous ne fêtons que la fraîcheur des 20 ans du moteur de recherche déjà planétaire, Google. Si la science fait des progrès formidables, l’intelligence artificielle, n’a pas encore supplanté l’intelligence non artificielle qui continue de régner dans le monde des idées. Loin de la vitesse et du calcul, prenons le temps comme nous le rappelle Jean de la Fontaine dans la fable du lièvre et de la tortue.

Restons libre, entretenons nos démocraties riches d’idées et de poésies, protégeons la Presse, et nous protégerons l’humanité ! Protégeons ses acteurs, tous ses acteurs, des lecteurs aux imprimeurs, journalistes et diffuseurs, sans quoi, un jour, peut-être tous les opérateurs de l’information, radios, télévisions, réseaux sociaux, ne diffuseront plus qu’une data asséchée de sens et d’idées, sans regard critique et sans humour..

Comment sauver la Presse ?

Qui aujourd’hui met en main la Presse aux lecteurs de demain ?
Les opérateurs Télécoms ! Sauvons la presse, simplement en désolidarisant la distribution de la Presse quotidienne du reste de la Presse magazine. Créons une coopérative spécialisée, réservée aux quotidiens. Une coopérative cofinancée par les opérateurs télécoms et les éditeurs de la presse quotidienne. Laissons nos amis Télécoms proposer à leurs abonnés toute la Presse, sans exclusions, dans la ligne de la loi Bichet, contre une juste rémunération aux éditeurs. Les Télécoms, associés aux grands barons de la presse quotidienne, avec l’appui des pouvoirs publics, tous réunis dans un esprit d’exception culturelle. Les éditeurs de la presse magazine n’auraient ainsi plus à subventionner la diffusion de la Presse quotidienne. Les messageries retrouveraient enfin des moyens pour redynamiser le réseau et ouvrir de nouveaux points de vente. Au final, plus de moyens pour les rédactions et plus de revenus pour les points de vente.

L’avenir de la presse est une cause d’intérêt nationale. Acheter un journal ou un magazine chez son marchand de journaux ou sur son téléphone est un acte citoyen, politique et engagé. Et au passage, profitons-en pour déduire de nos impôts une partie de nos achat de presse.

L’avenir est en vente libre !

Vive la liberté, et Vive la Presse.



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