Désinformation : les Français se surestiment, la preuve...

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Pour faire le tri sur les réseaux sociaux, les Français se voient au dessus du lot.

C'est souvent le cas dans les études d'opinion. Les Français pensent qu'ils sont en mesure de faire quelque chose mais ils estiment que leurs concitoyens ne peuvent pas le faire. Ils se disent heureux mais ils trouvent que leurs concitoyens ne le sont pas beaucoup. Ils sont optimistes pour eux-mêmes mais sont très inquiets pour l'avenir de leur pays.

Une nouvelle preuve de ce décalage avec cette étude Ipsos sur la désinformation à l'occasion des élections européennes.

La grande majorité des répondants (74%) pensent être capables de faire le tri entre les informations fausses et vraies quand ils vont sur les réseaux sociaux.  Mais une autre majorité des répondants (69%) - qui sont en partie les mêmes - pensent que, globalement, les Français n'en sont pas capables.

A partir de ces deux chiffres, on peut aisément calculer qu'il y a au moins 43% des gens qui pensent en être capables ET qui pensent que les autres n'en sont pas capables. Une expression de leur sentiment de supériorité ou un optimisme à tout crin ?

Enfin, si on demandait d'abord aux Français ce qu'ils pensent des Français avant de leur demander de s'exprimer sur eux-mêmes, peut-être obtiendrait-on des résultats un peu différents...

Ipsos desinformation 1

Ipsos desinformation 2

Méthodologie : Enquête Ipsos pour Sopra Steria menée du 21 au 23 février 2024 auprès de 1000 personnes constituant un échantillon représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus.

L'étude est consultable ici.

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