Belle veut séduire les acteurs de la nouvelle économie avec sa créa 

Team Belle

Belle est née en avril 2019. C’est la fille de Babel, l’agence crée par Laurent Habib, et elle a quitté cet été, le domicile familial pour prendre son indépendance. Solen Madec, Pierre Duquesnoy et Nathalie Alves, ses fondateurs, l’ont racheté à Babel. « C’est comme si on avait été incubé chez Babel où nous avions une proposition très différente : très publicitaire, très digitale, très BtoC. Le rachat était une continuité logique face au succès et à la robustesse du modèle que nous allions au bout de cette aventure », explique Solène Madec. Pour l’agence, c’est aussi un moyen d’accélérer son développement et ses choix de croissance. L’indépendance acquise par Belle n’est pas le fruit d’un accident : « dès le départ il était clair dans ma tête que c’était une aventure différente de Babel et d’ailleurs, Laurent (Habib), a toujours été heureux de voir qu’il avait transmis cette envie entrepreneuriale à l’une de ses associées », souligne Solène Madec.

La jeune agence commence à avoir de l’allure. Elle emploie 20 personnes, fait 6 M€ de chiffre d’affaires, aligne une belle collection de clients gagnés dans des pitchs contre des poids lourds du marché ce qui lui permet d’afficher une collection de budgets tels que Cogedim, Les Furets, Heycar, ou Qonto. Le portefeuille est composé d’annonceurs traditionnels qui cherchent à renouveler leur communication dans le digital, et des acteurs de la nouvelle économie, start-up, scale-up et licorne. « Souvent les gens viennent nous voir à la suite d’une levée de fonds », souligne cofondatrice de Belle. Un positionnement qui correspond à celui de Pierre Duquesnoy, le directeur de la création de l’agence dont la culture a toujours à cheval entre la création et le digital, talent qu’il a notamment exercé chez BETC, entre autres sur les bébés Evian, puis chez Isobar à Londres avant de rejoindre Babel. « On avait vraiment à cœur de créer une agence qui soit à l’aise dans les deux univers », se souvient-il. Avec Solen Madec dont le passé chez l’annonceur, à la Française des Jeux, lui donne une grande connaissance de leurs attentes, et Nathalie Alves dont la carrière s’est faite dans le digital, notamment chez Duke Razorfish, ils forment un trio qui montre que « l’on peut proposer le meilleur des deux mondes ».

Cette méthode se traduit concrètement dans le fait qu’un film TV peut être remonté entre deux vagues de diffusion pour l’affiner et l’adapter à un contexte particulier, là où traditionnellement on se pose après la campagne pour envisager des modifications. « On optimise le off-line comme on le fait en on-line », explique Solen Madec. De la même manière, « on innove en média en pouvant emmener des start-up en affichage métro ou en télé et ne pas se cantonner au BToB », ajoute Nathalie Alves. Ces deux jambes entre l’univers traditionnel et digital permettent également à l’agence d’équilibrer les risques car les cycles économiques de ces deux mondes ne sont pas les mêmes. Ce positionnement suppose également des exigences différentes en matière de recrutement puisque « tout le monde doit savoir faire tout entre le digital et le traditionnel, qu’il s’agisse des créatifs ou du planning stratégique », ajoute Pierre Duquesnoy. Le tout forme « un petit cocktail Molotov » qui rassemble les cultures très analytiques, ROIste, brand, le tout dans un univers digital » qui permette à Belle d’envisager une vie prospère et indépendante.

Si l’agence veut incontestablement grandir, l’idée est « de grandir, mais pas à n’importe quel prix et surtout en respectant le confort de ses collaborateurs », résume Solène Madec. Pour les trois associés fondateurs, la qualité de travail en agence est au moins aussi importante que la croissance. Un modèle d’agence fondé sur le respect de la vie privée de ses employés. Belle idée.

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