Lucas Denjean (SensioGrey) : « le risque, c’est l’approche opportuniste »

Lucas Denjean, SensioGrey

Résilience nationale... Nous sommes dans la troisième semaine de confinement. CB News, comme vous, a intégré une certaine forme d'endurance. Nous continuons notre série débuté mardi 17 mars. Saison 3 avec le témoignage de Lucas Denjean, directeur général de SensioGrey, agence du groupe WPP.

1) Comment allez-vous, après quinze jours de ce confinement ? Et SensioGrey ?

L’agence va super bien. Je pense qu’on a trouvé le bon rythme, vélocité dans l’exécution, écoute et attention à la situation de chacun, et nombreux échanges informels entre équipes pour garder l’esprit de corps.

2) Avez-vous une bonne nouvelle à partager ? De la part d'un de vos clients par exemple ?

La meilleure nouvelle, c’est que le business est solide. On est même en croissance sur mars par rapport au plan. On lance pas mal d’initiatives avec nos clients, qui dans l’ensemble ont su réagir avec beaucoup de sang-froid.

3) Déboussolées, les marques recommencent à prendre la parole : qu'avez-vous noté de particulièrement créatif ?

Le risque, c’est l’approche opportuniste et la gabegie de conseils et astuces pour s’organiser pendant le confinement, parfois sans lien avec la promesse ou le territoire de la marque. Dans ce cadre, j’ai été impressionné par l’à-propos du statement de Nike « Play inside, play for the world », associé à l’ouverture en libre accès des programmes du Nike Training Club et à une donation de 15 millions de dollars aux ONG qui luttent contre le Covid-19. Droit, cohérent, engagé… Puissant.

On a vu aussi Intersport qui a lancé #WorkINS, un espace communautaire autour des entraînements. Ou encore Puma qui a noué en France un partenariat avec l’application de coaching FizzUp.

4) Si vous deviez expliquer en une phrase cette situation à un martien dans quelques années, ce serait ?

Le moment où, après avoir côtoyé les étoiles, développé l’IA et rêvé de transcender la mort par la technologie, l’être humain a réalisé qu’il était, finalement, plus proche du pangolin que de Dieu…

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