PUB TV SEGMENTÉE : LES 5 ALERTES OU RECOMMANDATIONS DU CEP

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Instance associée d’anticipation et de réflexion, le Conseil de l’éthique publicitaire (CEP) qui a pour mission d’éclairer l’Autorité de régulation professionnelle de la publicité (ARPP) sur « l’évolution rapide des sensibilités et la fragmentation des valeurs dans la société », s’est livrée sur son site à une analyse de la publicité TV segmentée, autorisée depuis la publication du décret Publicité en août 2020. Intitulé « l’hypersegmentation de la publicité : défis sociétaux et déontologiques », le texte en 3 parties (« Publicité TV segmentée : beaucoup de bruit pour rien ? », « Big data, un fantasme ? », « Les enjeux d’une segmentation toujours plus poussée ») se fend dans sa 4ème partie et conclusion de 5 « alertes ou recommandations ». Si pour le CEP la publicité TV segmentée « soulève plusieurs problèmes, dont le plus inquiétant est peut-être le renoncement des internautes à contrôler (et même à connaître) l’utilisation de leurs données », il souligne que la contribution du ciblage numérique « mérite d’être étudiée et documentée par des travaux de recherche, avec au minimum deux horizons : une comparaison entre les différents marchés et les différentes cultures, et l’analyse de la balance coûts/avantages ». De même, cette nouvelle technologie publicitaire accompagne « l’évolution des perceptions, comme celle du contexte juridique (qui) doit amener les acteurs du marché à repenser les termes de l’échange, c‘est-à-dire à inventer de nouvelles contreparties à la capture des données », souligne l’instance. Celle-ci prône en outre une « éthique professionnelle (qui) pourrait utilement compléter le droit » autour des règles « relatives aux données sensibles ». Par ailleurs, le CEP s’inquiète de l’avènement du ciblage contextuel, avec l’abandon programmé du cookie tiers, qui « porte en germe le risque d’une autocensure des médias sur les sujets (ou les mots) peu aimés des publicitaires ». Enfin, pour le Conseil une éducation à la donnée « s’impose » afin de sensibiliser les jeunes aux réalités « sous-jacentes » à leurs pratiques numériques. « Éclairer les « boites noires » contribue à la construction d’une citoyenneté lucide », conclut le CEP. L'intégralité de l'analyse du CEP est disponible ici.

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