Retours sur la Creative Connection de l'AACC

La septième édition de la Creative Connection de l'AACC, s'est déroulée, sans surprise sur le net. Un première. Et une responsabilité pour les organisateurs pour lesquels il était impensable cette année de "laisser les étudiants seuls et de sacrifier leur promotion". Près 300 "speeds dating" ont été réalisés et sept écoles représentées : ECV, Estienne, Fonderie de l'image, Le Quatre, Les Gobelins, Sup de Crea, Sup de Pub. Les étudiants inscrits à la Creative Connection ont assisté à trois conférences autour de "Bien démarrer sa carrière de créatif dans la publicité". Gilles Fichteberg, président de la délégation publicité de l'AACC et co-fondateur de Rosa Paris (oui l'agence a changé de nom) a introduit cette édition digitale sous le thème "Comment faire un bon premier rdv en agence ?" Book, CV, projets personnels... que faut-il montrer et raconter aux créatifs ? "Il y a deux types de recrutement, celui où les agences jugent sur un book sur sa rhétorique et l'usage des mécaniques enseignées ;  et il y a celles qui recrutent les candidats via les personnalités et l'univers, qui à mon sens, donne plus d'indication sur le talent et l'esprit du candidat" précise Gilles Ficheteberg. Cette room a donné des clés pour "laisser une trace positive dans l'esprit des professionnels rencontrés en entretien".  Le message passé aux étudiants présents lors de l'événement est de "ne pas complexer. Vous apporterez une nouvelle fraîcheur, des idées et une nouvelle marnière de voir le monde. Vous êtes les nouveaux trésors des agences de publicité. Une agence a autant besoin des talents que les talents n'ont besoin d'elle. Elles ont besoin de singularité, d'univers différent, ... ". Enfin, il indique aux étudiants qu'un "team créatif fort, c'est avant tout deux talents forts individuellement dans leur domaine et leur métier. On peut tout à fait arriver en créatif seul et trouver son binôme au sein d'une agence". Naim Souilem, jeune concepteur rédacteur chez Rosa Paris conseille que "pour les candidatures, il faut trouver un concept simple, car le directeur de création n'a pas beaucoup de temps. Et capitaliser sur toutes nos productions individuelles qui traduisent notre personnalité, intérêt et notre vision". Valérie Décamp, directrice générale de Mediatransports, qui soutient l'événement avec constance, explique en que "l'affichage est l'exercice de création par excellence. Notre soutien aux jeunes est de leur dire que la base c'est ça. Un choc visuel et des mots". Cette "relève créative" est pour elle "une source d'inspiration incroyable notamment pour l'affichage digital". Gilles Fichteberg et Valérie Décamp expliquent de concert que "la situation de l'emploi des jeunes est dans une séquence favorable. On sent que l'activité redémarre. Même si ce n'est pas le plein emploi. La reprise est même rapide".

Mutations

Mélanie Pennec, directrice de création chez DDB Paris et vice-présidente de la délégation publicité, a évoqué la mutation de du secteur avec, notamment, l'émergence nouveaux profils créatifs en agence. "Alors oui, quand on se lance dans des études d’art, de graphisme, d’art appliqué, on ne pense pas toujours à se diriger vers la publicité. Et pourtant ! Trouver une campagne est au moins aussi réjouissant que de trouver un logo. En effet, formé au graphisme culturel, au motion design à la micro-édition ou autre, on peut également trouver son bonheur dans le département créatif d’une agence. Les écoles d'art ont tendance à dissocier le graphisme de la publicité. Aujourd'hui les choses sont différentes car le métier est beaucoup plus vaste que cette vision. Le design graphique peut vraiment être au centre de projets de communication. Pour émerger au vu du grand nombre de concurrents, il faut sortir de tous ces sentiers battus"  a-t-elle expliqué. La dernière session, orchestrée par le duo Mathieu Reinartz, CEO Hungry & Foolish et de Juliette Rayet, Free-Bird a éclairé les étudiants sur les différents statuts "Free ou CDI : quel mode de collaboration pour rentrer en agence ?". Cette room a abordé les avantages et inconvénients de chacun des statuts, les aspects techniques (micro-entrepreneur, maison des artistes,…), les rémunérations respectives...