[Cannes Lions Live]: Florence Bellisson, présidente en charge de la création de Betc Etoile Rouge - Jurée Design

Florence Bellisson

Dans la catégorie Design, 1 262 travaux ont été reçus par le Jury présidé par Pum Lefebure, Chief Creative Officer de l'agence américaine Design Army. La France, présente avec 45 travaux, s'est distinguée avec cinq Shortlist. Et la moisson du jour est une statuette en Bronze pour Landor &Fitch pour "Save Our Species" pour l'UICN. Florence Bellisson, présidente en charge de la création de Betc Etoile Rouge, raconte cette expérience de jurée.

1) Jurée digitale pour les Cannes Lions : ça ressemble à quoi ?

Florence Bellisson : cette édition fut un « double cheese » : deux années 2020 et 2021, 8 catégories en design, avec une trentaine de sous catégories. Personne n’a compté précisément le total des travaux retenus dans la long list,  il y en avait plus de de 350, les mises à jour se faisant au long cours. Nous avons tous fait connaissance en avril, puis, chacun a attribué ses notations en ligne afin de définir une shortlist. L’expérience a commencé à être plus excitante quant les sessions de discussions ont commencé. Nous avions la possibilité de challenger certains  travaux shortlistés et d’en proposer certains auxquels nous tenions. J’ai le sentiment que la contrainte digitale a demandé à chacun beaucoup de concentration et de calme, pour une meilleure qualité des échanges .

 2) En accord avec le palmarès ? Ou pas ?

Florence Bellisson : bien sûr ! Tout le process permet de défendre ou de mettre sur la table un point de vue différent. Je suis impressionnée par notre présidente Pum Lefebure qui a eu beaucoup de finesse et d’intelligence de situation face à des personnalités différentes, aux background et skills variés: UI UX, graphic designer, publicitaires, concepteur…Certains étant plus à attachés aux idées, d’autres au craft.

4) Qu'est-ce qu'on peut dégager comme tendances intéressantes pour la discipline ?

Florence Bellisson : les idées les plus remarquables éligibles au Gold et au Grand Prix ont dû cocher certaines cases. La qualité de l’idée était jugée selon sa singularité, son pouvoir d’influence, son caractère l’innovant, le courage qu’elle a nécessité à être réalisée par rapport aux enjeux environnementaux, ou industriels. La mission du design étant celle d’être utile, la capacité de l’idée à résoudre un problème fut un point important, ainsi que son niveau de craft. Le contexte environnemental que nous vivons, nous a naturellement amené à célébrer les idées qui répondent au changement que ce contexte nécessite. Les idées qui dessinent un monde en progrès ont naturellement été une évidence. A mon sens, je ne parlerai pas de tendance, mais d’une prise de conscience que la créativité doit résoudre un problème, d’autant plus dans cette catégorie dans la compétition.

À lire aussi

Filtrer par