Brut s'active dans la SVOD avec sa plateforme BrutX

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Guillaume Lacroix et Renaud Le Van Kim, cofondateurs de Brut

Penser au lancement d’une nouvelle et énième plateforme dans l’univers ultra-concurrentiel de la SVOD ressemblerait aujourd’hui à une gageure. Mais c’est le défi relevé par la plateforme d’information 100% vidéo Brut qui a mercredi présenté BrutX, pour l’heure cantonné à la France. Le nouveau service à 4,99 €/mois sans engagement, ambitionne d’incarner à l’instar de son ainé, « l’humanisme à la française » qui parle à tout le monde où que vous soyez sur la planète, dans le cadre de divertissements « engagés », souligne Guillaume Lacroix, CEO et cofondateur. Au programme (sans publicité), films, documentaires, séries, portraits, longs entretiens, courts-métrages et autre animation avec une « offre éditorialisée et incarnée comme un média », selon Claire Basini, directrice générale adjointe. Parce que BrutX se veut « un couloir d’expression pour des créateurs » qui veulent changer les choses, relève M. Lacroix, la programmation en « HD » entend plus particulièrement mettre en avant les thématiques environnement, droits des femmes, luttes conte les discriminations, les réflexions sur le genre, la diversité ou encore le pouvoir. Si le volume de programmes n’est « pas le curseur », concède Mme Basini, il n’en reste pas moins que cela « va monter en puissance » : toutes les semaines, un nouveau reportage, une fois par mois une nouvelle série, par exemple. A cet égard, la plateforme frappe fort en proposant d’entrée la série Veneno, une nouvelle création des producteurs de La Casa de papel. Celle-ci relate la vie souvent sulfureuse d'une égérie transgenre espagnole des années 90.

Côté investissements, les dirigeants de Brut ont puisé dans la levée de fonds de 40 millions € réalisée en 2019 et dépenseront à l’avenir « plusieurs millions d’euros » ces prochaines années pour mettre en ligne de nouveaux contenus, pointe Guillaume Lacroix. Mais pour nourrir le réacteur, il faut être également bien distribué. Si Free et Orange sont d’ores et déjà de la partie, tout comme les plateformes tierces Apple TV, Android TV, Chromecast et Airplay, chez BrutX on chuchote des « discussions avancées » avec d’autres opérateurs tels que Bouygues et SFR, et même Canal+. Et pour être visible dans le monde entier ? Il faudra encore patienter. Les dirigeants de Brut se donnent entre 18 mois et 2 ans pour produire et acquérir « 70% des contenus de BrutX » afin d’en posséder les droits, assène M. Lacroix, pour pouvoir les exploiter où la plateforme le souhaite. Probablement d’abord en Europe avant d’être déclinée dans le monde. En Inde, où Brut se revendique n°1, des discussions ont ainsi débutées.

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