Signal fort

Photo édito

C’est fou ce que ça file vite, non ? Bientôt un mois qu’on est déconfiné. Eh oui ! Presque trente jours dans le monde d’après. Enfin presque, mais plus dans celui d’avant non plus. Encore que. Quand on y regarde de près, les différences ne sont pas encore très évidentes. Mais où sont donc passées les bonnes intentions de ce monde tout neuf, tout purifié, enfin conscient de sa fragilité et du coup solidaire et uni ? Je regarde les infos et je vois des violences racistes, des licenciements, des bouchons sur le périph et même des manifs et je n’ai pas fondamentalement l’impression que la pause a changé grand-chose. Ah si, les bandes adhésives pour délimiter le périmètre de sécurité, la distanciation quand c’est possible, le gel les masques… Ce n’est pas rien. Dans la rue, les bouches ont disparu, sauf celle des fumeurs, des "téléphoneurs", des distraits et autres oublieux. Du coup, porter le masque est presque autant une geste sanitaire qu’un signal social pour indiquer aux autres que oui, on est au courant de la situation, que oui encore, on fait attention et que oui enfin, on est un bon citoyen. Un symbole. Un peu comme les carrés noirs que tout le monde a publiés, cette semaine sur les réseaux sociaux pour montrer que l’on était solidaire contre le racisme. On ne sait pas si ça sert à quelque chose mais c’est un signal fort qui donne bonne conscience, ne coûte pas cher et n’engage à rien.

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