Vaccination obligatoire

Photo édito

Il y a quelques années, un journaliste de mes amis avait réussi à faire croire à un certain nombre de lecteurs d’un grand quotidien national, le temps d’un 1er avril, que les premiers essais du vaccin contre la connerie avaient été concluants. Cette histoire m’a toujours réjoui et je me suis demandé combien de ceux qui y avaient cru avait besoin d’une telle médication. Les temps ont passé et voilà qu'une proposition de loi très importante vient d’être adoptée par les députés. Elle vise à faire condamner la haine en ligne. C’est beaucoup moins drôle que le vaccin anti connerie mais finalement, ça vise à peu près le même objectif. Sauf que là, on est dans la vraie vie, pas celle des poissons d’avril. Le monde dans lequel de méchants crétins s’attaquent à n’importe qui, protégés par leur anonymat numérique, poussés par l'effet de masse. Ce texte sera-t-il efficace ? Je ne le sais pas. Le législateur est souvent dépassé face à ce type de phénomène. Il impose le retrait de propos haineux dans les 24 heures sous peine d’amende pour les réseaux sociaux. Certains estiment que cela empêchera les enquêteurs d’enquêter. Les réseaux sociaux en questions prétendent que ce n’est pas leur boulot de retirer de leur propre chef de tels contenus. Ce qui, au passage, est un argument assez surprenant. J’avoue qu’en ce week-end ensoleillé, je ne trancherai pas. Mais je me dis qu’à défaut de soigner la connerie, on lui enlève un moyen de se répandre.  

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