Pas too much

Je ne sais pas vous, mais j’adore capter des morceaux de conversations que j’entends dans la rue, au bistrot ou ailleurs. J’ai souvent envie de répondre ou de commenter – évidemment à côté de la plaque – à ces fragments de discours. Mais comme je suis poli, discret et timide (je vous ai dit que je suis né le jour de la Saint Modeste ?), je m’abstiens. L’autre jour, j’ai ainsi surpris les mots d’une jeune femme qui disait à son amie, toutes deux regardant la vitrine d’une boutique de mode : « Tu vois, ça fait Halloween sans faire Halloween, ce n’est pas too much ». Ma discrétion légendaire (voir plus haut) m’a interdit de m’arrêter pour observer ce que pouvait bien être une tenue qui fasse sans le faire cette fête importée des USA. Mais mon esprit s’est mis à divaguer sur ce qui pouvait être sans l’être. De la philosophie de rue, quoi. Et puis en rentrant au journal, je suis tombé sur une dépêche qui annonçait qu’Elon Musk avait l’intention de virer les trois quarts du personnel de Twitter s’il le rachetait, ce qui semble probable aux dernières nouvelles. Il a fait cette délicate déclaration le lendemain du jour où il s’était déclaré enthousiaste à l’idée de racheter son réseau préféré pour lequel il décèle un potentiel incroyable, tout en trouvant qu’il va le payer trop cher. Comme un type enthousiaste mais en même temps pas trop. D’un autre côté, il y a une chose qu’on ne peut pas reprocher à Elon, c’est de ne pas être too much.

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