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J’aime le blues. Tellement que je m’acharne à essayer d’en jouer depuis des années à la guitare. Et quand on aime le blues et qu’on utilise un instrument à six cordes pour le massacrer, on a quelques références, quelques maîtres qu’à défaut d'égaler, on imite. Et parmi ceux-ci, Eric Clapton est l’un des plus grands. Parce qu’il a quasiment inventé le blues électrique moderne, parce qu’il a écrit certains des plus beaux morceaux de ce genre musical. Certains l’appellent même God. Oui mais voilà, depuis quelques semaines le dieu déraille en tenant des propos antivax inquiétants. À 76 ans, après une vie des plus tumultueuse au cours de laquelle il a absorbé un nombre considérable de substances autrement plus dangereuses que l’ARN messager, on pourrait presque lui pardonner quelques fausses notes si elles n’étaient pas aussi dommageables. Quand on est une divinité, on fait gaffe à ce qu'on dit. D’autant que devenir con (sorry Eric), ce n’est ni une question d’âge, ni une question de statut. Neil Young est au moins aussi connu que Clapton et il a exactement le même âge. Sauf qu’au lieu de traiter les vaccinés d’hypnotisés, il plaque Spotify qu’il accuse précisément d’accueillir et de payer un influenceur antivax répandre son poison sur la plateforme. Ce n’est pas du blues mais j’ai toujours aimé le folk de Young et sa mélodie d’aujourd’hui sonne nettement mieux à mes oreilles que celle de Slowhand, autre surnom de Clapton. Le mien, ça pourrait être Clumsy (maladroit). Malheureusement pour mes voisins, ce n'est pas ça qui va m'arrêter de jouer. 

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