Végan : y croire, se moquer ou laisser passer la mode ?

3W.relevanC et OpinionWay ont photographié le véganisme. Dans "Véganisme : Feu de paille ou feu aux poudres ? " on apprend que si les adeptes de ce mode de vie représenteraient environ 1% de la population, il font en revanche beaucoup de bruit.

Quelle la perception des Français à propos du véganisme ? Ce mode de vie consistant à ne consommer aucun produit issu des animaux ou de leur exploitation. L'étude réalisée par 3W.relevanC et OpinionWay a analysé les conversations sur les réseaux sociaux, mené une enquête online auprès d’un échantillon représentatif (2004 Français), et observé les tickets de caisse des détenteurs de cartes des enseignes du groupe Casino (Géant, Casino, Franprix, Monoprix).

Principaux enseignements

Les vegans représenteraient environ 1% de la population. Une minorité est très active sur les réseaux sociaux à la fois pour échanger des conseils et défendre leur cause sur l'alimentation, la mode et les cosmétiques. Si davantage de Français déclarent "qu’ils pourraient devenir végans", c'est surtout le taux de flexitariens (ceux qui réduisent leur consommation de viande et de poisson) a progressé de cinq points en un an seulement, passant de 23 à 28% des Français. L'étude note que "cette hausse du flexitarisme semble être multifactorielle : une sensibilité particulière pour les discours végans, une recherche de qualité de la viande (consommer moins mais mieux), une recherche de consommation saine, le souci de l’environnement". Le marché veggie est lui, également en plein essor (+40% en valeur en un an) et 60% des foyers ont acheté un produit veggie au cours des 12 derniers mois.

Parmi les consommateurs réguliers (plus d’un panier sur trois avec un produit veggie), soit 5% des foyers, quatre types d'acheteurs se dessinent : 

  • Les "Family quality seekers": familles aisées vivant majoritairement en province. Ils continuent à consommer de la viande mais en achètent moins et privilégient dans leurs achats alimentaires la qualité à la quantité.
  • Les "Healthy elders": plus âgés (55 ans et plus), vivant en province, ils sont avant tout en quête d’une alimentation saine. Acheteurs très réguliers de produits veggie (70% de leurs paniers contiennent au moins un produit veggie), ce sont des adeptes des produits diététiques et détox en tout genre.
  • Les "Young Veggie Oriented" : foyers jeunes (-35 ans), sans enfant, plutôt parisiens, ils ont fait le choix de réduire leur consommation de viande et accordent beaucoup d’importance à leur hygiène alimentaire. Plus smoothies que sodas, ils sont prêts à faire des sacrifices pour s’offrir des produits en phase avec leur mode de vie.
  • Les "Veggie engaged": jeunes, célibataires et également parisiens, ils se rapprochent le plus des vegans. Leur panier reflète un choix de vie qui limite autant que possible les produits issus des animaux. Les produits veggie pèsent pour près de 20% de leurs dépenses en hyper/super.

S’ils ont des modes de vie et des comportements d'achats très différents, pour tous, le bio est un critère majeur dans le choix de leurs produits. Une alliance entre le bio et le végétal encore trop peu jouée par les marques.

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