La grève va se poursuivre chez NextradioTV

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(© Thierry Wojciak/CBNews)

Les salariés de BFMTV et RMC ont voté jeudi soir la reprise du mouvement de grève contre d'importantes suppressions de postes, sans toutefois empêcher la tenue du débat entre les trois candidates à la mairie de Paris, déjà reporté de 24h à cause de ce conflit. Une première grève de 24 heures avait été lancée mercredi au sein de NextradioTV, filiale de médias d'Altice, pour protester contre un plan d'économies prévoyant la suppression d'environ 500 postes, soit un tiers des effectifs.   Avec trois grandes revendications : aucun départ contraint, le rejet de la suppression de la moitié des pigistes et intermittents et de meilleures conditions sociales pour les salariés restants. Ce mouvement, qui a fortement perturbé les antennes du groupe mercredi et entraîné le report du débat qui était prévu ce jour-là entre Anne Hidalgo, la maire sortante de Paris et ses rivales Rachida Dati (LR) et Agnès Buzyn (LREM), avait été suspendu en fin d'après-midi, en attendant des discussions avec la direction. Cependant, ces discussions n'ont pas suffi, puisque lors d'une assemblée générale organisée jeudi en fin d'après-midi, les salariés se sont prononcés contre la reprise immédiate du mouvement jusqu'à lundi 9h, avec 326 voix sur 465 votants. 117 ont voté pour une journée de grève dimanche et 22 pour l'arrêt de la grève.

Vers un plan de départs volontaires

En préambule de ce débat qui a débuté à 21h, Ruth Elkrief, chargée de l'animer avec Apolline de Malherbe, a indiqué que lors de négociations qui se sont déroulées toute la journée avec les représentants des salariés, la direction de NextradioTV avait accepté de "transformer son plan de sauvegarde de l'emploi en un plan de départs volontaires". Un geste en direction des grévistes, qui n'a pas empêché la reprise du conflit, inédit dans l'histoire de la filiale d'Altice.

NextradioTV a dévoilé le 17 juin un vaste plan d'économies et "de reconquête" pour faire face à l'impact de la crise du Covid-19. La filiale d'Altice, qui est largement bénéficiaire, anticipe un écroulement des recettes publicitaires post-crise sanitaire. NextRadioTV entend aussi économiser sur le sport, où il a perdu des droits prestigieux dans le football et devra faire face à une concurrence accrue avec le lancement en août de Téléfoot, la chaîne du groupe Mediapro qui diffusera les meilleurs matchs de la Ligue 1. NextradioTV prévoit dans ce cadre de supprimer "330 à 380 CDI et jusqu'à 200 pigistes et intermittents", soit environ un tiers des effectifs sur un total de 1.600 salariés, selon l'intersyndicale qui juge ce projet "incompréhensible". De son côté, la direction de la filiale a, dans un message adressé lundi aux salariés, défendu "la nécessité de cette inéluctable transformation" et appelé à la "responsabilité" de tous.

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