Harper’s Bazaar : le plus vieux magazine de mode sort son 1er numéro (en France)

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L’anomalie est réparée. Depuis sa création à New York en 1867, 156 ans tout de même, le magazine de mode et luxe Harper’s Bazaar n’avait jamais eu jusque-là son pendant français, même s’il y a une dizaine d’années une tentative tuée dans l’œuf avait eu lieu. En effet, le titre débarque dans l’hexagone ce 23 février dans le cadre d’un contrat de licence conclu entre le propriétaire de la marque, Hearst Magazine International, et Prisma Media (groupe Vivendi). Un deal dont les détails financiers n’ont pas été révélés. « Hearst a cru à ce projet et a été réceptif à cette idée de faire un magazine localement, à 100% », a ainsi confié à CB News son directeur de la rédaction Matthias Gurtler. Et force est de constater que l’arrivée du titre en France coïncide avec ce moment où la « désirabilité pour les marques de Mode-Luxe n’a jamais été si forte ». Pour lui, il suffit « de regarder le chiffre d’affaires de ces Maisons, l’attente devant les magasins et la hausse croissante des investissements publicitaires de celles-ci ». Un alignement des planètes, en somme. Répondant donc à « un vrai besoin du marché français », Harper’s Bazaar made in France est ambitieux avec un spectre de lectorat qui se veut large, même si le cœur de cible demeure sur ces secteurs Mode-Luxe la femme trentenaire, citadine et CSP+. Mais pas que, donc, à l’heure où les Maisons de luxe lorgnent une clientèle plus jeune, en faisant elle-même appel à quelques stars, aussi bien en égérie qu’en designer, à même de les séduire.

S’appuyant sur 25 personnes (+ des pigistes) avec une rédaction en chef confiée à Olivier Lalanne, Harper’s Bazaar se veut un « un bel objet de presse », sans bien évidemment lésiner sur la qualité du papier (du 80 grammes) tout au long de ses 300 pages (dont 97 pages de publicité pour ce 1er numéro commercialisées par Prisma Media Solutions). Vendu 4,90€ pour 10 numéros par an, imprimé en Allemagne et tiré à 150 000 exemplaires, le nouveau venu « collector » proposera pour son entrée dans le grand bain, seulement quelques jours avant le début de la Fashion Week le 27 février, quatre Unes différentes shootées par Mario Sorrenti afin d’illustrer la « femme Bazaar ». 

Une galerie d'art

Avec 200 pages éditorialisées, « on trouvera beaucoup à lire », assure le directeur de la rédaction, le magazine entend également jouer la carte d’un « vrai équilibre » entre iconographies, textes, interviews et autres reportages. Au sommaire, cinq séries de photos/thèmes de mode, la mise en avant aussi bien des grandes maisons que les jeunes créateurs. Avec une première partie plus séquencée (« Bazaar Aime ») où les choix culturels et ceux de personnalités seront mis en avant. La section « Bazaar Sphère » proposera quant à elle plus d’interviews et d’enquêtes, critiques, sujets de réflexion autour de la mode avec des personnalités qui pourraient « coller à notre mood », ambitionne M. Gurtler. Au cœur du magazine, places aux photos, pour finir avec une partie plus lifestyle. Outre en kiosques et marchands de journaux, cette version française de Harper’s Bazaar sera également vendu dans les librairies des musées, dans les librairies d’art, à l’international. Avec un puissant relais publicitaire porté notamment par de l’auto-promotion dans les titres affinitaires de Prisma Media, des emplacements comme les gares, les dos de kiosques, dans le métro en 4x3, le drugstore Publicis et même via une bâche géante sur la façade du siège social du groupe Vivendi dans le 8ème arrondissement de Paris. Le numérique n’est pas non plus oublié, puisque Harper’s Bazaar se dotera ce 23 février d’un site internet dédié et déboulera dans la foulée sur Instagram, TikTok et LinkedIn.

« Ce magazine, c’est une galerie d’art dont on ouvrirait grande les portes », assure enfin Matthias Gurtler. C’est aussi « le plus vieux magazine de mode qui sort son premier numéro » car malgré sa présence dans 38 pays, en France « c’est une naissance ». Sûr de son fait, « nous n’avons présenté ni maquette ni numéro zéro » au marché, le dirigeant affiche aussi ses ambitions : « notre objectif de ventes est de 60 000 numéros en moyenne à l’année ».

Les quatre Unes :

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