Paris Turf : l'imprimeur Riccobono a les faveurs du CSE pour la reprise
Le Comité social et économique (CSE) du groupe de presse hippique Paris-Turf, en redressement judiciaire, s'est prononcé vendredi en faveur de l'offre menée par l'imprimeur Riccobono, mieux disante en termes d'emplois que celle déposée par NJJ Presse, la holding personnelle de Xavier Niel. Ces deux offres, qui seront examinées lundi matin lors d'une audience au Tribunal de commerce de Bobigny, sont les seules qui visent à reprendre l'ensemble des activités du groupe Paris-Turf. Dans un avis consulté par l'AFP, les élus du CSE du groupe de presse hippique se sont prononcés à une écrasante majorité (9 pour et 1 contre) en faveur de la proposition du groupe Riccobono Presse Investissement (RPI), associé à Mayeul Caire, fondateur du quotidien "Jour de galop". Ce tandem est soutenu par Eric Brion, ex-patron de la chaîne Equidia, et Philippe Abreu, membre du directoire de Paris Turf. "À la lecture des différents projets, celui de RPI tient compte des souhaits des salariés avec un nombre plus élevé d'emplois conservés, le maintien des deux sites (Aix-en-Provence et Paris", et des conditions de départ plus généreuses pour les salariés qui ne seraient pas repris, explique le CSE dans son avis. D'où le soutien du CSE à cette offre, malgré "un prix de cession inférieur" à celle formulée par NJJ Presse. Les élus jugent en outre que la stratégie de Riccobono et Mayeul Caire, visant à recentrer Paris-Turf sur son cœur de métier historique et à mettre le paquet sur le numérique, est la mieux adaptée à la situation du groupe.
Le groupe Paris-Turf, numéro un de la presse hippique avec une dizaine de titres (Paris Turf, Bilto, Cheval Magazine etc.), emploie 250 personnes, dont 120 journalistes titulaires et 50 pigistes. Frappé par l'arrêt des courses liée au coronavirus, qui l'a obligé à suspendre l'impression de ses journaux, et la crise du distributeur de journaux Presstalis, il a été placé en redressement judiciaire le 26 mai. De source syndicale, le tandem Riccobono/Mayeul Caire propose la reprise de 136 journalistes et de 50 pigistes, alors que l'offre rivale, qui serait soutenue par Hugues Quilain, actuel président du directoire de Paris-Turf selon Le Figaro, propose de conserver 121 journalistes et 30 pigistes. L'audience au Tribunal de commerce de Bobigny est prévue lundi matin, et la décision devrait être connue le lendemain ou dans les jours suivants.
