Mouvement de grève à France Musique et France Culture

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Les journalistes de France Musique et France Culture (Radio France) ont été en grève jeudi pour protester contre la suppression à la rentrée de tous les journaux d'information de la première et du journal de 22h00 de la deuxième, ont indiqué les syndicats.

La "disparition des informations de France Musique serait un non-respect du cahier des missions et des charges de Radio France et interroge sur l'avenir de cette chaîne : est-elle destinée à être réduite à un fil musical sur Internet ?", s'est interrogée l'intersyndicale (CFDT, CGT, FO, SNJ, SUD et UNSA) du groupe de radio public dans son appel à la grève le 23 juin. En outre, selon les syndicats, la disparition du journal de France Culture "réduit considérablement l'offre d'information pour les auditeurs, qui devraient se contenter d'un dernier bulletin (...) à 18h00". Pour sa part, la présidente du groupe public Radio France, Sibyle Veil, a défendu cette décision éditoriale, qui n'a selon elle "rien d'économique". "Ce n'est pas pour les informations que les gens viennent écouter France Musique", a-t-elle déclaré dans l'émission de France Culture "Soft Power" le 25 juin. "À chaque fois que l'actualité est dure, l'audience de France Musique augmente parce que c'est une espèce de bulle de sérénité, d'apaisement", a-t-elle poursuivi en citant les attentats de 2015 ou le Covid. "Il y a deux ans, nous avons supprimé les journaux (de France Musique) le week-end et nous n'avons pas reçu un seul message d'auditeur", a conclu Mme Veil. Un autre mouvement de grève aura lieu le 4 juillet dans l'audiovisuel public, cette fois à France Télévisions, pour protester contre une réforme baptisée Tempo. Elle prévoit la suppression des journaux nationaux de France 3 (le 12/13 et le 19/20) en septembre et leur remplacement par 24 éditions régionales.

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