" Le 2 janvier, j'ai crée ma 1ère entreprise" - Lennie Stern (Folks Theory)

folks

Une folie ? Sortir du salariat en ce moment ? Lennie Stern n'avait jamais été indépendante. Après avoir, quitté fin décembre, son poste de Head of Creative & Entertainment Strategies chez Betc, après un parcours linéaire d'une quinzaine d'années en agences (Young & Rubicam, Fred&Farid, DDB Paris, Dare.Win), elle a crée le 2 janvier Folks Theory. La tête bien sur les épaules, elle explique pour quelles raisons se lancer maintenant est "excitant".

1) Au-delà du joli nom , qu'est-ce que Folks Theory ?

Lennie Stern : J'ai l'ai beaucoup cherché ce nom ! C'est une structure. Je me détache du nom "agence" et de sa réalité. Quand on dit agence, tous ceux qui en sont éloignés, pensent "grosse structure...chère". Le nom c'est ensuite Folks en anglais pour parler  de ce qui m'intéresse beaucoup : les gens. Ça sonne mieux en anglais il me semble. Ensuite Theory parce qu'une théorie, ça évolue. Ce sont des hypothèses. Je m'inscris avec cette structure en plein dans la pop culture. La publicité en fait partie. Et le terrain de jeu s'est considérablement agrandi. Je voudrais y jouer en faisant converger davantage les univers de la publicité, du divertissement et des médias.

2) Avec qui comptez-vous y parvenir ?

Lennie Stern : Avec des freelances issus de mon réseau. Il s'agit de stratèges, de créatifs de tous bords issus des réseaux sociaux, de la publicité,de l’industrie du jeu vidéo, de producteurs, de journalistes, de scénaristes, d’influenceurs, de personnalités publiques. Bon nombre de talents très spécialisés se trouvent aujourd'hui en dehors des agences. Avant, il y a cinq ou six ans, c'était beaucoup moins le cas. La manière de travailler dans notre industrie a changé. Je profite de ce moment pour tenter une indépendance créatrice avec des free avec lesquels j'ai déjà travaillé. Je me porte garante de leur travail auprès de mes commanditaires.

3) Le 3 janvier, vous aviez votre premier client : Bergamotte. Où en êtes-vous aujourd'hui ?

Lennie Stern : Je travaille en effet pour le fleuriste Bergamotte. Mais aussi pour Little Gustave, une marque de petit pot bio en livraison et également pour Tilt qui propose des compléments alimentaires à base de protéines d'insectes. Toutes les trois sont des Digitally Native Vertical Brand(DNVB), des marques en phase avec ma vision. Elles ont besoin de stratégie de positionnement, de storytelling, de contenus...Et pour bon nombre d'entre elles, le fonctionnement d'une agence classique est assez opaque. La culture "agence" n'est pas évidente pour une marque qui se crée aujourd'hui. Je suis assez optimiste. Les appels sont là et il me semble que le business est là.

4) Vous aviez un poste crée sur mesure chez Betc, ces trois dernières années, qui faisait converger le divertissement et les stratégieS créatives...Vous vouliez aller encore plus loin ?

Lennie Stern : Cela faisait quelques mois que l'envie d'entreprendre me titillait. C'est aussi une sensation que j'ai éprouvé chez Fred&Farid ou chez Dare.Win. Deux structures très entrepreneuriale dans leur fonctionnement. L'innovation en termes de formats publicitaires et d'audiences me passionnent. Le court métrage, le moyen et pourquoi pas le long m'attirent. Récemment le film d'animation "Hair Love" de Dove [ndlr : plus de 6 minutes et primé aux Oscars] m'a beaucoup intéressé. C'est un raccourci émotionnel qui permet de reconnecter les gens aux marques de manière différente et non attendue. Les films de 60, 30, 10 secondes ne sont pas la norme. J'ai envie de m'affranchir des formats classiques. Peu importe la durée.

À lire aussi

Filtrer par