Club des D.A : "moi présidente" du jury Production films - Hélène Daubert - interview

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Hélène Daubert est executive producer chez Division, société où elle fait “presque partie des meubles”, puisqu’elle y travaille depuis 2007. Avant cela, elle œuvré trois ans chez Mullen Lowe (aujourd’hui Libre Mullen Lowe), et cinq ans au sein du Groupe Publicis. Cette année, Hélène Daubert est présidente du jury Production films du Club des Directeurs Artistiques. Assez aguerrie au processus, elle a déjà été jurée plusieurs fois : au “Craft” il y a trois ans, ainsi qu’en “Design audiovisuel” y a quelques années.  Nous avons voulu connaître son rôle en tant que présidente du jury, mais également ce qui a pu la surprendre cette année, ainsi que les tendances intéressantes des travaux reçus dans la catégorie. Elle ne nous a évidemment pas révélé le palmarès de cette 54e édition - celui-ci sera dévoilé le 14 juin prochain. La semaine dernière, nous donnions la parole à Thomas Lelu, président du jury Communication Craft Image.

"Moi présidente” du jury Production film du Club des D.A cela ressemble à quoi ?

Hélène Daubert : Ça ressemble à une journée assez intense mais très agréable. Plus que “présidente”, j’avais davantage un rôle de médiateur. Tout en amenant mon expérience et ma vision sur la progression de ce que l'on voit arriver au Club depuis pas mal d’années, j’ai tenté de faire en sorte que tous les jurés expriment leurs avis et leurs ressentis sur les films. Et cela, en fonction de leurs skills et de leur expertises - puisque nous avons un jury très varié avec beaucoup de compétences différentes, tant sur le plan conceptuel que  technique. Mon rôle était de laisser s'exprimer tous les avis. De faire parler les timides et enfin de faire en sorte à ce que tout le monde s’exprime pour qu’il y ait un équilibre dans le palmarès. 

Est-ce que quelque chose vous a surpris cette année ? 

Hélène Daubert : Il y a eu une augmentation de 38 % des inscriptions par rapport à l’année dernière, ce qui est énorme et super ! Nous avons reçu une longue liste de 205 films - le Club en a retenu une quarantaine, et décernera 14 boules (bleues, blanches et rouges). Il y a eu de très bons films, et ça, c’est un ressenti qui a été partagé par tous les jurés. Si je devais souligner un point, il y a une catégorie, “Jeunes talents”, qui a reçu très (trop) peu d'inscriptions. Il y a vraiment une réflexion à mener pour inciter les agences de publicité et les productions à inscrire les travaux des jeunes talents selon des critères élargis. C’est vraiment dommage, il y a eu un loupé là-dessus.

Avez-vous détecté une tendance qui pourrait inspirer le métier plus largement cette année ?

Hélène Daubert : Nous avons constaté beaucoup de films comprenant des trix visuels - effets de caméra, transitions, effets visuels, raccourcis narratifs, plans découpés - alors que cette technique est généralement réservée aux marques sportives, type Nike et Adidas. Cette année, nous avons pu retrouver cela dans des catégories de films beaucoup plus classiques, comme le secteur de la mode et de l’automobile. Il y a un style qui revenait pas mal également, celui du monde mental et onirique. Les campagnes les plus récompensées comportent quant à elle un craft classique avec une idée centrale très bien exécutée. Nous avons trouvé une récurrence dans ces trois types de films dans les catégories.

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