Confinement : ShopAdvizor sait tout ce qu'il y a dans votre frigo

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(© Unsplash)

ShopAdvizor, application d’avis consommateurs indépendants sur les produits de grande consommation en France (17 millions d’avis clients disponibles en ligne) publie les résultats d’une nouvelle enquête menée auprès de 1 704 consommateurs français, sur l'impact du confinement sur les habitudes de consommation. 

Qu'est-ce qu'on a dans le frigo aujourd'hui ? Regardons avant tout... dans le caddie ! Si deux tiers des Français affirment que leurs habitudes de consommation sont impactées par la situation, on l'aura vu sur les références bio, les familles avec enfants sont celles dont les achats ont le plus évolué ces dernières semaines, aussi bien en termes de volume que de choix des produits.  Eh oui, confinement oblige, le rythme des courses et le volume des stocks à domicile n'est plus le même qu'en temps normal ! Alors que 62 % des répondants ont été confrontés, depuis le début du confinement, soit à des problématiques d’absence de stock (44 %), soit à l’absence de marques qu’ils souhaitaient consommer (18 %), seuls un tiers (32 %) n'en a pas constaté. 66 % des Français déclarent également faire les courses moins fréquemment, contre une minorité de 13 % qui déclare au contraire, se rendre plus souvent en magasin. Conséquences ? Le panier moyen augmente et ce, pour près d’un Français sur deux (48 %, dont 18 % pour « beaucoup »). Quant à sa composition, elle évolue pour 2/3 d’entre eux : Pour 35% elle est plus diversifiée et pour 30% c'est le résultat inverse.



Les familles avec enfants s’adaptent 

Au sein des familles, c'est le bouleversement total. Des cibles auprès desquelles la manière de faire les courses a le plus évolué depuis la mise en confinement des citoyens. En effet si ces dernières ont diminué la fréquence de leurs courses pour 2 tiers d’entre elles (66 %), 70 % affirment que le volume de leur panier ou caddie a augmenté (+ 22 pts par rapport à la moyenne), de même que la variété des achats (54 %, plus d’1 sur 2). Ainsi, en comparaison, seuls 32 % des personnes seules disent avoir augmenté le volume de leur panier et 27 %, l’avoir diversifié. Est également abordée la question de la gestion des stocks. En chiffres cela se traduit par 70 % de ces familles qui n'ont pas réussi à trouver les produits (51 %, vs 44 % au global), sinon des marques précises (19 %) dans leurs commerces.

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(© Marissa, Unsplash)

 

Les fruits et légumes toujours essentiels

Base d'une alimentation équilibrée, les fruits et légumes survivent au confinement; toujours autant recherchés par les consommateurs. Après la ruée sur les produits alimentaires de première nécessité, ces derniers s'imposent en tête des catégories de produits cités comme « essentiels » alors que le confinement se prolonge: signe que les consommateurs sont à la recherche d’un meilleur équilibre de vie : ils sont mentionnés par 69 % des sondés devant les pâtes, le riz et les céréales (67 %), les produits laitiers et le fromage (66 %) ainsi que les œufs (65 %) la farine, le sucre et les produits pâtissiers (50 %). Les conserves (37 %) et les surgelés (28 %) eux, ne viennent qu’en 6 e et 10 e position. Là encore, les familles avec enfants se distinguent : l’importance des pâtes, du riz et des céréales reste plus marquée (cités en premier, à 73 %, devant les fruits et légumes, 67 %) mais aussi celle de la farine, du sucre et des produits pâtissiers (59 %). À l’inverse, cette dernière catégorie est devancée par les conserves (41 % vs 38 %) pour les

personnes seules. Les retraités à la campagne eux, sur-valorisent quant à eux les fruits et légumes (75 %).

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(© CDC, Unsplash)

 

Concilier alimentation et réconfort... sauf pour le chocolat !



Significativement, le classement des produits « essentiels » recoupe en partie celui des produits achetés pour le « réconfort », dans lequel les fruits, les gâteaux ou pâtisseries et les pâtes arrivent respectivement en 2e , 3e et 4e position, ce qui montre que les consommateurs ne sont pas prêts à renoncer à une alimentation de plaisir en cette période. En revanche, des produits jugés moins « essentiels », tels que les biscuits et les confiseries (12 %), les boissons gazeuses (7 %), les alcools (6 %) ou les produits apéritifs (3 %), d’ordinaire fortement associés à la notion de plaisir, tombent en bas du classement de ces produits de « réconfort ». Ainsi, les bonbons (cités par 7 % des répondants) et les biscuits (7 %) n’arrivent qu’en 7e et 8e position du Top 10, derrière le fromage, 6e (8 %). Petite consolation pour l’industrie chocolatière après Pâques : le chocolat reste très plébiscité (cité spontanément par 683 répondants sur 1 704 (40 %) et ce, bien loin devant les fruits (275 réponses, 16 % de réponses spontanées) et les gâteaux (226 ; 13 %).

Renoncer à Pâques ? Pas forcément !

La raison de cette consommation élevée ? La période de Pâques à laquelle certains n'ont pas voulu renoncer, même en cette crise sanitaire. A propos de cette fête traditionnelle, un tiers des Français (33 %) aura répondu avoir renoncé cette année à acheter des produits associés à cette célébration, tandis qu’un autre tiers (31 %) prévoyait de la maintenir (au moment de l'enquête), contre 35 % qui étaient encore dans l’incertitude. Des prévisions qui se sont traduites par un recul des ventes; un recul estimé à -33 % par rapport à 2019 selon les premiers chiffres. Les familles avec enfants, elles, sans surprise, souhaitaient maintenir ce rendez-vous gourmand (41 % ayant l'intention d'achat, contre 32 % de répondants incertains, 25 % de personnes ayant renoncé et 17 % à l'avoir maintenue. « Les résultats de notre étude consommateur montrent clairement que si les Français doivent encore s’adapter aux contraintes qui découlent du confinement, en termes de fréquence des courses et d’accès à certaines catégories de produits ou références, ils sont sortis d’une logique stricte d’acquisition des « produits de première nécessité » pour penser davantage à leur bien-être alimentaire et à leur plaisir, notamment dans les familles avec enfants. Cependant, à l’exception du chocolat, les produits de pur réconfort, lorsqu’ils sont jugés non-essentiels, n’apparaissent pas prioritaires à ce stade dans cette période où les mouvements sont limités », complètera Rémy Gerin, président de ShopAdvizor France.

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(© Charisse Kenion-Unsplash)

Méthodologie :  Enquête ShopAdvizor menée du 6 au 9 avril 2020. 29% d'hommes y ont répondu, contre 71% de femmes, toutes professions confondues (agriculteurs, artisans, ouvriers, retraités, sans activité, femme au foyer, fonctionnaire, étudiant, etc) et âgés d'au moins 18 ans. 

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