Faut-il une image pour expliquer le consentement ?

HandsAway

C'est assez désespérant qu'il faille encore une campagne pour expliquer le consentement. Pour les ignares - ou ceux qui feignent de l'être -  c'est quand une personne donne son accord. Ne s'oppose pas. "Une parcelle de nudité n'est pas un consentement" explique en substance l’association HandsAway, qui lutte contre les violences sexistes et sexuelles faites aux femmes, dans sa nouvelle campagne. L'association, accompagnée par TBWA\Paris, est sortie de l'ombre avec des campagnes comme "Bande de bites" il y a deux ans dévoilant par la même occasion que pas moins de 86% des femmes disent avoir déjà été victimes de harcèlement de rue (selon l'Ifop). Aujourd'hui, encore "trop fréquemment ces femmes agressées ou harcelées sont tenues pour responsables de ce qu’il leur arrive. Le débat du style vestimentaire surgit et finit bien souvent par l’emporter, justifiant ce qui est et doit rester injustifiable"précise l'association, "l’envie de porter une tenue moulante, une jupe courte, un décolleté plongeant, ou de dévoiler une parcelle de nudité ne doit pas être vue comme une invitation ou plus grave encore comme un élément légitimant une agression ou des propos sexistes, comme c’est encore trop souvent le cas aujourd’hui. La nouvelle campagne prône la liberté des femmes. Le droit de s’habiller comme elles le souhaitent et "qu’aucune tenue ne peut justifier de tels propos ou actes. Sans concession". Une campagne qui s'inspire du travail de la photographe et réalisatrice Charlotte Abramow dans son projet "Find Your Clitoris" il y a trois ans et exposé dans l'exposition collective "The Female Lens" à la galerie Richard Taittinger. à New-York. La  série de photos, pour Handaways, a été réalisée par la photographe américaine Shelby Duncan. La campagne se diffuse via un sticker animé sur Instagram avec deux hashtags dédiés à l'opération  #HandsAway et #CeciNestPasUnConsentement.

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