Vincent Bolloré : “je ne suis jamais intervenu dans les contenus du groupe Canal +”

Vincent Bolloré

Vincent Bolloré

Vincent Bolloré a rejetté les accusations d’interventionnisme au sein du groupe Canal +, lors de son audition le 13 mars devant la commission d’enquête sur les autorisations de diffusion sur la TNT à l’Assemblée nationale. “Je ne suis jamais intervenu dans les contenus du groupe”, affirme le conseiller du président du directoire et ancien président du conseil de surveillance de Vivendi, ainsi que du conseil de surveillance du groupe Canal+. Il ajoute : “Maxime Saada (PDG de Canal +, NDLR) a toujours dit que c’est lui qui était en charge des contenus”. Le rapporteur de la Commission Aurélien Saintoul lui a demandé des précisions sur les prises de paroles de Rodolphe Belmer. L’actuel patron de TF1 avait indiqué lors de son audition début février un départ de Canal+ motivé par “du micro-management de Vincent Bolloré". Ce dernier répond : “Rodolphe n’avait aucune envie de changer de train de vie, comme le reste de l’équipe, c’étaient des seigneurs”. Frais de déplacement et d’hébergement lors du Festival de Cannes, du champagne qui coule à flot... il explique à grand renfort d’exemple avoir réalisé 400 millions d’économies après son arrivée à Canal +. Il avait notamment réduit drastiquement les tranches gratuites de Canal + et supprimé plusieurs émissions comme Les Guignols de l'info. Il rappelle ensuite avoir pris sa “retraite” du groupe en février 2022.

Des amendes face à un groupe “légaliste”

Interrogé à plusieurs reprises par les députés sur les respects des conventions du groupe, Vincent Bolloré insiste : “nous sommes légalistes”. Si le cahier des charges doit évoluer sur le pluralisme et la liberté d’expression, le groupe les “appliquera et s’adaptera”. Sur le cas des multiples sanctions de l’Arcom à l’encontre de l’animateur Cyril Hanouna sur C8, l’ancien patron du groupe met en avant les succès d’audience : “en dépit d’amendes, de problèmes, il est toujours dans nos chaînes, tout le monde a envie de le garder”. Les députés l’ont également questionné sur le cas où des chaînes du groupe, régulièrement sanctionné par l’Arcom, comme CNews ne soient pas renouvelées. Il alerte : “le groupe Canal est un ensemble, s’il manque une chaîne ce sera un problème pour nous... ce sera également une marque de défiance, je pense que vous devriez plutôt choyer votre champion national”. L'actionnaire a rappelé son soutien au sport et au cinéma. “Le groupe Canal porte l’image de la culture française à l’international.”

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