RSF justifie son action contre CNews dans le cadre de la décision rendue par le Conseil d’État

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Face à une série de polémiques engendrée par la décision du 13 février du Conseil d’État d’enjoindre dans les six mois l’ARCOM à faire évoluer ses critères de contrôle en matière de pluralisme et d’indépendance de l’information, suite à une saisine de Reporters sans Frontières (RSF) qui reprochait « l’inaction » de l’instance de régulation de l’audiovisuel pour faire respecter les obligations légales de CNews (groupe Canal +, Vivendi), l’ONG a tenu à répondre en 9 points aux « contre-vérités » concernant cette décision. Ainsi, rappelle-t-elle notamment que son mandat est « la promotion de la liberté, du pluralisme et de l’indépendance du journalisme, notamment par la défense de ceux qui incarnent ces idéaux » et que dans ce cadre, cette saisine du conseil d’État est « conforme » à celui-ci. En donnant raison à RSF sur le besoin d’un contrôle « effectif et substantiel » des obligations d’indépendance et de pluralisme de CNews, affirmer que « RSF voudrait restreindre la liberté d’expression est une ineptie », insiste l’ONG, mettant en avant que son action visait a même « garantir » le respect de la liberté d’expression. Soulignant par ailleurs que ses actions sont « strictement apolitiques et non partisanes », elle entend depuis toujours défendre « des journalistes de tout bord, en distinguant bien les journalistes des militants et des activistes ».

Pour elle, la requête de RSF au Conseil d’État sur le manquement à la loi de l’Arcom « ne porte en aucun cas sur la ligne éditoriale de CNews. L’organisation n’a aucune préférence pour une ligne ou une autre. Elle défend des principes qui valent pour tous », insiste-t-elle. Face aux inquiétudes mises au jour, suite à cette décision, d’un possible « fichage » des journalistes, RSF explique que ni le Conseil d’État ni l’association ne fixeront les « nouveaux » moyens de contrôle du respect du pluralisme pour l’ensemble des médias audiovisuels, que ce travail « appartiendra » à l’ARCOM. Si l’ONG se dit consciente que le renouvellement de 15 conventions de chaînes à horizon du 1er janvier 2025 pourrait « être impacté », la décision du Conseil d’État « s’appliquera à tous les médias audiovisuels, publics comme privés », précise-t-elle. Là encore, dans la mise en œuvre de la décision du Conseil d’État, RSF « ne recommande pas de méthode particulière. L’organisation se borne à montrer les insuffisances du système actuel », indiquant au passage, tout de même, que sa mise en œuvre « ne devra surtout pas déboucher sur une usine à gaz ».

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